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"Témoignage d'une retraitée désabusée"

" De brimades et d'humiliation, j'ai eu mon lot comme tant d'autres.

Je vous parle d'un temps où  la fessée, bien loin d'imaginer être légiférée un jour, était allègrement distribuée. Échappant parfois à son auteur désigné, je grandissais et me retrouvais projetée, trop tôt , dans ma vie de petite adulte pas encore autorisée à voter.

Une longue période devant moi se profilait avec, souvent, le sentiment de n’être pas bien considérée.

A nouveau, je me révoltais…

A nouveau, je faisais remarquer, sans y être invitée, à mes supérieurs que trop d’anomalies, trop de disfonctionnements et trop d’injustices me disconvenaient.  

Un cap était franchi, je me l’autorisais…

Le temps passa, et je n'obtins point satisfaction…

Il eût fallu renoncer à ce que j'étais, je retoquais vertement "un pourtant bien intentionné" désireux de m’élever.

J'actionnais bruyamment le klaxon pour me distinguais.

« Regardez moi bien, je suis moi et le resterai ! »

J'entendais, définitivement, être respectée. Un autre palier était passé…


« Tout cela est bien joli » me direz-vous, pour les plus polis d'entre vous, mais « de ta vie, nous, on s'en fout !!! » Et si vous avez raison, il n’en reste pas moins que cette introduction un peu imagée, est une affirmation de ce que je suis aujourd’hui. Juste vous invitez pour les plus motivés, les blasés ou les désespérés, à plonger avec moi dans l'actualité.
 

A l'orée de ma vie de retraitée, alors que je pensais enfin pouvoir me prélasser, voilatipa  que je suis à  nouveau maltraitée...

« Ce n’est rien… Ca  va passer… Laisse glisser… Tu dois participer, tu peux donner… Solidarité et charité, nous t'avons enseignées... »

Cependant, le moyen de m'exprimer tout de même s'amenuisait.

Lorsque rapidement lassée de mon nombril regarder, je m'aperçus que nombreux étions-nous dans cet état ! Et bien pire que moi. Chacun faisait dans son coin. S’introspectant, s'interrogeant, s'échinant à  trouver quelque part, n’ importe où mais en vain, une quelconque solution.

Après longue réflexion, il a fallu en convenir : les dés étaient pipés.

Il fallait entre deux choses choisir, dans les brancards ruer ou se laisser piétiner.

La suite de l'histoire, avec moi vous la connaissez.

A la croisée  des chemins nous voilà aujourd'hui mais regardez, de partout ils arrivent, ils sont là,  toi, lui, moi, nous…

Partageons nos soucis, et ouvrons nos cœurs à  tous ces êtres qui éprouvent cette douleur.

Ces difficultés qui, au fil des années, ne font que d'augmenter, nous amènent parfois de nous-mêmes à  douter.

Victimes sommes-nous ou vraiment des coupables comme on voudrait nous le faire encaisser à force de le marteler ?

Ne nous laissons pas, sous le poids des accusations sciemment mal orientées, déstabiliser mais ensemble allons en délibérer, et continuons de concert à penser pour pouvoir avancer... Posons nous les questions, les vraies, celles qui nous conduiront à savoir dans quel type de société nous voulons évoluer, voir s'épanouir nos enfants au lieu de nous scléroser.

Et si par le tonitruant brio ou par la pointe du stylo de certain vous êtes encore impressionné, voire même paralysé, sur cette citation vous pouvez fortement vous appuyer  :
"Sur le plus haut trône du monde, on n'est jamais assis que sur  son cul"
(Michel de Montaigne)
Et si, tout comme moi, vous êtes un peu atteint, prenez donc celle là en sus :
"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort"

Et si besoin, je vous en chercherai encore... "

​

MLG
26/01/2019

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