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" La LOZÈRE : l'Exemple à suivre ...

Dans la quiétude ouateuse de ma campagne enneigée, il est 6 heures du matin ce jeudi 31 janvier de l’année 2019 … 
Engourdi encore par le rêve de ma nuit, peuplé de batailles ou des monstres invisibles éjectent et ostracisent les rebelles à leurs systèmes, j’appuie sur le bouton de mon vieux pc poussiéreux et vais me préparer un petit café le temps que l’usine médiatique se mette en marche dans un vrombissement lugubre. 
Une éternité plus tard, l’écran teinte la pièce en bleu et la vision océanique tranche avec le blanc derrière ma fenêtre… Les lèvres humides du vivifiant breuvage colombien, j’ouvre et ferme les articles qui racontent un monde lointain et pourtant si proche quand, soudain, des cartes de France s’affichent et attirent mon attention mais point de cartographie météorologique. 
Il s’agit des schémas de la pauvreté et du chômage en France… Je les ausculte et trouve ma Lozère en faisant fi des autres départements qui font fi de nous d’ailleurs depuis longtemps…

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Alors, comment se porte la misère et l’emploi chez nous ?

Les résultats sont à peine croyables : plus grand nombre de miséreux et plus petit nombre de chômeurs…

Comment y croire ? Comment comprendre ? Comment l’analyser ?... 

Ça y est, mes cellules grises entrent en fonction, pèsent et soupèsent, lutent entre elles et livrent leur verdict au terme d’un combat qui pousse à la migraine …

La Lozère est un pays peuplé de vieux retraités aux moyens modestes, d’employés pauvres et de fonctionnaires dont les postes se font aussi rares que nos abeilles … J’ai le bourdon …
Je me regarde dans la glace, la brosse à dent en main, l’écume à la lèvre, et des questions me tarabustent : « Comment tient-on encore ? », « Comment ne sombrons-nous pas dans la révolte réactionnelle ? »
J’y travaille et trouve ma réponse dans la genèse de la mentalité Lozérienne que je pensais, jusqu’alors, trop étroite et trop sectaire…

Je changeais d’avis en profondeur, métamorphosant ainsi mes critiques stériles en admirations sincères pour les qualités de ce peuple rural et rustique.
Les Lozériens sont dans la vérité humaine. 
Ils sont pauvres mais unis. 
Ils n’ont pas besoin de Rolex à quarante ans et préfèrent chercher leurs œufs à la ferme ou ils prennent soin de la mamie voûtée par le travail champêtre.

Ils sont pauvres mais sont plus riches que le golden boy de l’Elysée.

Les circuits parallèles et les combines d’approvisionnement, ils les connaissent tous …

Ils ne sont pas dans la branlette intellectuelle ou dans l’élaboration conscientisée d’un plan de lutte contre la pauvreté car ils sont, par nature, par essence, par nécessité, le fruit du lien social recherché partout et construit ici…

Bravo… Un exemple pour la France entière …

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F.MESSY

01/02/2019

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