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" Se taire et se terrer ?" 

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« Le premier des droits de l'homme c'est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail. » disait Jaures …

   Soucieuse de se protéger dans un monde aux multiples dérives (morales, économiques, religieuses, humaines…), la société Française bride les quatre.

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L’accès à la propriété  est malmené par  un contexte inégalitaire en termes de richesse. En effet, en France, en 2017, les 10% les plus riches possèdent prés de la moitié du patrimoine alors que les 50% les moins riches en détiennent 6%.  Ce phénomène, à lui-seul, entraine un sentiment légitime de subir l’économie sans pouvoir léguer, à sa descendance, de patrimoine qui serait synonyme de sécurité pour les générations futures…

L’accès au travail est conditionné à une soumission économique et ne constitue plus l’assurance d’une vie agréable propice à l’épanouissement individuel ou familial.

En effet, le nombre de travailleurs pauvres dans la France de 2018, explose et les cas ou un travailleur, pourtant assidu et motivé, n’a pas d’accès à un logement, aux soins, à une vie sociale, a explosé…  

Les reformes du code du travail, de la retraite, du chômage n’ont fait qu’accélérer le processus. Dans la famille française de la classe moyenne d’aujourd’hui, les deux parents doivent travailler sous peine de précarité financière. Pourtant, les femmes continuent à toucher un salaire inférieur de 34.6% à celui des hommes.

L’ouvrier est malmené aussi de part la politique de retraite qui fixe des critères indifférenciés.

En effet, si un cadre et un ouvrier partent à la retraite en même temps, le cadre vivra 6 ans de plus en moyenne. Là encore, rien n’est fait pour intégrer au reforme des retraites cet inégalité.  Par exemple, si l’état fixe à 63 ans l’âge légal de la retraite et pour effacer les inégalités sociales, il serait logique de fixer le départ pour un ouvrier à 60 ans et  à 66 ans pour un cadre nonobstant l’inégalité de revenu des retraités qui est déjà criante.

C’est un fait, le travail n’est plus gage de réussite et d’épanouissement mais source d’inégalité endémique et si vous êtes une femme ouvrière, vous subissez une triple peine :

  • les temps de grossesse et d’éducation ne sont absolument pas jugés productifs en termes de richesse familiale ou de reconnaissance sociale

  • Votre travail est moins rémunérateur

  • Votre condition d’ouvrière bride votre espérance de vie

Il n’est donc pas étonnant que cette catégorie se trouve en révolte.

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La liberté individuelle est malmenée par le besoin de vivre dignement.

Pires encore, sont les atteintes à la liberté de penser …

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Lorsque les principaux acteurs économique dénoncent les entraves à cette liberté fondamentale, on ne peut qu’y voire l’urgence d’y remédier.

Ainsi, Madame Laurence Parisot, ex présidente du Medef, a déclaré « Il est insupportable de constater que la liberté de penser s’arrête là ou commence le droit du travail ».

Aujourd’hui, avoir des critiques à objecter sur notre employeur, est condamné par les tribunaux.

La pensée alternative est encadrée par les lois.

En effet, l’article 11 de la déclaration du droit de l’homme et du citoyen prévoit que :

«« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

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Des lors, les lois ont été faite pour mettre sous tutelle cette communication et nombreux sont les lanceurs d’alerte à être condamné et emprisonné alors que leur dénonciation n’a pas abouti à la mise en examen de ce qu’ils dénonçaient.

Les conséquences sociales de ce phénomène sont la crainte, la timidité, la contrition et l’assujettissement … Il s’agit d’imposer la loi au-dessus de la liberté de penser.

Le système libéral d’aujourd’hui, par ce processus législatif, est devenu un « fascisme intellectuel ».

Le citoyen sait qu’il doit s’y soumettre sous peine de subir l’exclusion…

Quelques soient notre aspiration, notre avis, notre action, notre projet et nos vies, nous soulèverons jalousies, objections,  conspuassions, nous devrons combattre au risque d’être broyer psychologiquement, juger pour ce que nous sommes…

Notre liberté de choix, de vivre et de nous exprimer est sous tutelle … Nous étouffons… La  caste dirigeante forme et formalise des lois et des esprits en fonction de son aspiration personnelle. Jour après jour, elle démontre son désir de nous soumettre et écarte les libres penseurs pour mieux les enchainer par la loi…
Le subversif, c’est celui qui s’insurge …

La liberté de penser par soi-même est interdite car elle est jugée, par essence, factieuse et mère du complot …

Le libéralisme, en tant que doctrine, est devenu liberticide. Celui qui ose le remettre en cause est marginalisé, rejeté et dans certains cas, emprisonné …  

Il ne s’agit pas ici, de juger le libéralisme en tant que dogme, mais plutôt de constater que cet idéal économique se heurte à l’individu.  

De cet état de fait, nous comprenons que la Révolte populaire des Gilets Jaunes soit soutenue discrètement par des Français qui craignent et se cachent pour se protéger de cette dérive anxiogène.  

Combien de temps encore, ces citoyens étouffés préféreront se taire et se terrer ? …

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F.MESSY

30/01/2019

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